Comment concevoir un portefeuille de niveau institutionnel
- Les meilleurs brokers CFD pour le trading en bourse
- Définir les objectifs et les contraintes
- Allocation des actifs et sélection des produits
- Gestion et optimisation des risques
- Mise en œuvre et considérations opérationnelles
- Backtesting et simulation
- Ajustement et intégration
- Suivi et adaptation continus
- Talents et ressources
- Considérations relatives à la réglementation et à la conformité
- Communication et rapports
- Conclusion
La conception d'un portefeuille est un processus complexe et à multiples facettes qui nécessite de prendre en compte de nombreux facteurs.
Du moins, cela peut l'être.
Pour les investisseurs passifs à long terme, il peut s'agir de cotiser régulièrement à des fonds indiciels, le principal facteur de réussite étant leur taux d'épargne.
Pour un trader amateur, il s'agira d'abord d'expérimenter, d'investir en se fiant à son instinct et d'utiliser le processus de remise en question pour apprendre à faire les choses différemment.
Mais lorsqu'un portefeuille est bien conçu, c'est-à-dire au niveau institutionnel, à quoi cela ressemble-t-il ?
Examinons les éléments clés qui entrent dans la création d'un portefeuille bien structuré et efficace.
Points clés à retenir :
- Définir des objectifs clairs - objectifs de rendement, tolérance au risque et contraintes.
- Prendre en compte différents facteurs - allocation, produits d'investissement, marchés et réglementations.
- Gérer les risques en les mesurant et en les budgétisant correctement.
- Aborder les aspects opérationnels - garanties, liquidités et exécution des transactions.
- Évaluer les besoins en ressources et en talents.
- Effectuer des tests approfondis à l'aide de données historiques, réelles et synthétiques.
- Affiner la structure une fois que les bases sont bonnes.
- Assurer une intégration cohérente des différents composants.
- De nos jours, la plupart des portefeuilles institutionnels - du moins ceux qui ont une orientation plus quantitative - comportent diverses formes d'équilibre afin d'augmenter le rendement par rapport au risque.
- Reconnaître la complexité et l'interconnexion des éléments du portefeuille.
- Comprendre les compromis et les effets de deuxième/troisième/nième ordre.
- Répéter et optimiser avant le déploiement réel.
- En fin de compte, juger le succès à l'aune des résultats obtenus dans le monde réel.
Les meilleurs brokers CFD pour le trading en bourse
Le trading de CFD implique un risque de perte significatif, il ne convient donc pas à tous les investisseurs. 74 à 89% des comptes d'investisseurs particuliers perdent de l'argent en négociant des CFD.
Définir les objectifs et les contraintes
La première étape de la conception d'un portefeuille consiste à définir clairement ses objectifs et ses contraintes.
Pour ce faire, il faut répondre à plusieurs questions cruciales :
Objectif
Quel est l'objectif du portefeuille ?
S'agit-il d'une épargne-retraite, d'une préservation du patrimoine, d'une croissance agressive, d'une génération de revenus, conçue pour générer des gains dans tous les environnements de marché/économiques ?
Objectif de rendement
Quel est le rendement nécessaire pour atteindre les objectifs du portefeuille ?
Cet objectif doit être exprimé à la fois en termes absolus et, éventuellement, par rapport à des indices de référence.
Un trader peut viser un rendement annualisé de 15 % par an (en termes absolus).
Pour un autre, il peut s'agir de l'IPC + 500 points de base (en gros, 5 % au-dessus de l'inflation, donc indexé sur un indice de référence spécifique).
Tolérance au risque
Quel niveau de risque peut-on raisonnablement prendre pour obtenir les rendements souhaités ?
Il s'agit d'évaluer l'aisance psychologique du trader/investisseur face à la volatilité, ainsi que sa capacité financière à supporter des pertes.
Il existe également différentes manières d'évaluer le risque.
Par exemple, un trader peut le définir comme étant la volatilité, tandis qu'un autre peut se concentrer davantage sur le risque de queue, ce qui nous amène à...
Mesure du risque
Décidez des mesures de risque appropriées.
Utiliserez-vous des approches basées sur la volatilité, comme l'écart-type et le ratio de Sharpe, ou vous concentrerez-vous davantage sur les mesures du risque de queue, comme la valeur à risque (VaR) ou la perte attendue (Expected Shortfall) ?
Taille du portefeuille
La taille du portefeuille peut avoir une incidence sur les choix, les possibilités de diversification et l'accès à certains instruments.
Les petits portefeuilles ont tendance à avoir un accès assez étroit au marché, tandis que les grands portefeuilles gérés par des traders/investisseurs plus sophistiqués ont tendance à avoir un accès beaucoup plus large.
Limites de drawdown
Déterminer le drawdown maximum acceptable.
Cela permet de fixer les niveaux de stop-loss, les types d'options utilisées dans un portefeuille pour gérer le risque de fuite, et de gérer le risque global du portefeuille.
Restrictions réglementaires
Tenez compte des contraintes légales ou réglementaires qui peuvent s'appliquer, en particulier pour les investisseurs institutionnels ou ceux qui se trouvent dans des juridictions spécifiques.
Par exemple, un fonds de pension, un fonds souverain, une fondation ou un fonds de dotation n'ont généralement que peu ou pas d'effet de levier.
Il en va différemment pour un fonds spéculatif ou une société d'investissement privée.
Considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG)
Déterminez s'il existe des contraintes ou des préférences en matière d'ESG qui doivent être intégrées dans la conception du portefeuille.
Impôts
Les impôts ont un impact significatif sur les rendements après impôts.
Envisagez des stratégies fiscalement avantageuses, la localisation des actifs et la récupération des pertes.
Coûts de transaction
Comprennent les commissions, les spreads entre les cours acheteur et vendeur et l'impact sur le marché.
Ils peuvent éroder les rendements, en particulier dans les stratégies à forte rotation.
Il est essentiel de minimiser leur impact pour optimiser les rendements nets et atteindre les objectifs à long terme.
Tous ces facteurs influencent la sélection des actifs, la fréquence des transactions et la structure globale du portefeuille.
Allocation des actifs et sélection des produits
Une fois les paramètres de base établis, l'étape suivante consiste à déterminer la répartition des actifs et à sélectionner les produits d'investissement appropriés aux objectifs du portefeuille :
Classes d'actifs
Décider de la répartition des classes d'actifs (par exemple, actions, obligations, matières premières) en fonction des objectifs du portefeuille.
Diversification géographique
Envisager une exposition à différents marchés et zones géographiques afin de répartir les risques et de saisir les opportunités mondiales.
Exposition aux devises
Déterminer s'il convient de couvrir le risque de change ou de l'utiliser comme source supplémentaire de diversification ou de rendement.
Types de produits
Choisissez entre des titres individuels, des ETF, des produits dérivés ou des investissements alternatifs en fonction des besoins et des contraintes du portefeuille.
Plages d'allocation
Définissez des fourchettes d'allocation minimales et maximales pour chaque classe d'actifs, sous-stratégie ou sous-portefeuille* afin de permettre une certaine flexibilité tactique tout en maintenant l'orientation stratégique globale.
* Un exemple de sous-portefeuille pourrait être un sous-portefeuille conçu pour surperformer lorsque la croissance et l'inflation actualisées sont inférieures aux prévisions. Ce sous-portefeuille représente alors 25 % du risque du portefeuille par rapport aux trois autres combinaisons.
Analyse de corrélation
Examinez les corrélations entre différents actifs et stratégies afin de garantir une diversification et une gestion des risques adéquates.
Gestion et optimisation des risques
Une gestion efficace des risques est importante pour la réussite d'un portefeuille :
Budgétisation du risque
Répartir le risque entre les différentes opérations, les investissements et les stratégies afin d'obtenir le profil de risque global souhaité pour le portefeuille.
Méthodes d'optimisation
Utiliser diverses techniques d'optimisation (par exemple, optimisation de la moyenne-variance, de la distorsion et de l'aplatissement, modèle de Black-Litterman, parité des risques) pour trouver l'allocation de portefeuille la plus efficace.
Test de stress
Soumettre le portefeuille à différents scénarios de stress pour comprendre comment il pourrait se comporter dans des conditions de marché extrêmes.
Cela inclut des simulations personnalisées, des backtests et des environnements de données synthétiques.
Couverture du risque de queue
Envisagez de mettre en œuvre des stratégies de couverture du risque de queue pour vous protéger contre les fortes baisses du marché.
Règles de rééquilibrage
Établir des règles pour savoir quand et comment rééquilibrer le portefeuille afin de maintenir l'allocation cible et le profil de risque.
Mise en œuvre et considérations opérationnelles
Les aspects pratiques de la gestion du portefeuille doivent également être soigneusement planifiés :
Gestion des garanties
Pour les portefeuilles utilisant des produits dérivés ou des stratégies à effet de levier, une gestion efficace des garanties est essentielle.
Gestion des liquidités
Assurez-vous que le portefeuille dispose de liquidités suffisantes pour faire face aux rachats potentiels, aux besoins de trésorerie, aux prélèvements et aux variations du portefeuille.
Exécution des transactions
Développer une stratégie d'exécution efficace des transactions afin de minimiser les coûts de transaction et l'impact sur le marché.
Effet de levier
Décider s'il y a lieu de recourir à l'effet de levier et, le cas échéant, dans quelle mesure et sous quelle forme (par exemple, marge, produits dérivés, produits structurés).
Complexité opérationnelle
Évaluez le niveau de complexité de la mise en place et de la gestion du portefeuille.
Les stratégies plus complexes peuvent nécessiter des compétences et des ressources spécialisées.
Recherche permanente
Déterminer le niveau de recherche et d'analyse nécessaires pour maintenir et mettre à jour la stratégie du portefeuille.
Backtesting et simulation
Avant de mettre en œuvre une stratégie de portefeuille, il est essentiel de procéder à des tests approfondis :
Backtesting historique
Tester la stratégie de portefeuille à l'aide de données historiques sur différentes périodes, dans différents environnements de marché et dans différentes zones géographiques.
Données synthétiques
Générer des données synthétiques pour tester la performance du portefeuille dans des scénarios qui ne se sont pas produits historiquement mais qui sont théoriquement possibles.
Ce type de données est très utile dans le cadre des tests de résistance, car il permet d'avoir une meilleure idée de l'éventail des résultats hypothétiquement possibles.
Simulations de Monte Carlo
Utiliser la modélisation probabiliste pour générer une gamme de résultats potentiels et évaluer les caractéristiques risque-rendement du portefeuille.
Il s'agit toujours de distributions de résultats, et non de certitudes.
Analyse de sensibilité
Examinez l'impact de la modification de diverses hypothèses ou de divers paramètres sur la performance du portefeuille.
Tests hors échantillon
Valider la stratégie à l'aide de données qui n'ont pas été utilisées dans le processus de conception initial afin d'éviter l'ajustement excessif.
Ajustement et intégration
Une fois la structure de base mise en place, le portefeuille doit être affiné :
Intégration cohérente
Veiller à ce que tous les éléments du portefeuille (flux de rendement, structures commerciales, éléments de couverture) fonctionnent harmonieusement.
Interdépendances
Reconnaître que la modification d'un aspect du portefeuille peut avoir des répercussions sur d'autres éléments.
Par exemple, si une partie du portefeuille est exprimée sous la forme d'un type spécifique de structure d'options plutôt que sous la forme de l'actif sous-jacent, quel est l'impact sur le reste du portefeuille ?
Compromis
Équilibrer les différents objectifs et contraintes, ce qui implique souvent des compromis (par exemple, risque contre rendement, liquidité contre rendement).
Tenir compte des effets d'ordre supérieur
Les effets d'ordre supérieur dans la conception d'un portefeuille impliquent la prise en compte des impacts en cascade des décisions de négociation/investissement :
Transformation du risque
Les couvertures déplacent souvent le risque plutôt qu'elles ne l'éliminent.
Par exemple, la couverture du delta peut augmenter le risque gamma ou vega.
Impact sur le marché
Les transactions importantes peuvent affecter les prix des actifs, en modifiant potentiellement les corrélations ou la dynamique des liquidités.
LTCM s'est effondré parce qu'il n'a pas pris en compte les corrélations de ses positions associées à sa propre influence.
Boucles de rétroaction
Les actions des portefeuilles peuvent déclencher des réactions de la part d'autres acteurs du marché, entraînant des conséquences inattendues.
L'utilisation de certaines techniques analytiques sur les marchés qui deviennent largement adoptées peut modifier le cours des données financières futures.
Effets systémiques
L'adoption généralisée de stratégies similaires peut conduire à des transactions surchargées ou amplifier les mouvements du marché.
Réactions réglementaires
Les décisions financières prises par de grands acteurs peuvent entraîner des modifications de la réglementation.
Itération
Préparez-vous à passer par de multiples itérations, raffinements et tests avant d'arriver à la conception finale du portefeuille avant son déploiement
Suivi et adaptation continus
La conception d'un portefeuille n'est pas un événement ponctuel, mais un processus continu :
Suivi des performances
Mesurer régulièrement la performance du portefeuille par rapport à ses objectifs et à ses critères de référence.
Suivi du risque
Contrôler les paramètres de risque pour s'assurer qu'ils restent dans des limites acceptables.
Changements sur les marchés
Rester attentif aux changements sur les marchés, aux corrélations ou à d'autres facteurs qui pourraient nécessiter des ajustements du portefeuille.
Évolution de la stratégie
Se préparer à faire évoluer la stratégie au fil du temps en fonction de l'évolution de la dynamique du marché, des objectifs, de l'émergence de nouvelles opportunités et/ou sur la base de nouvelles recherches ou de nouveaux apprentissages.
Équilibrer l'exploitation et l'exploration
Décider quand s'en tenir à des stratégies éprouvées et quand explorer de nouvelles idées ou approches.
Talents et ressources
L'élément humain est important dans la conception et la gestion des portefeuilles :
Compétences requises
Évaluer le niveau d'expertise requis pour gérer efficacement le portefeuille.
Les stratégies plus actives ou plus complexes exigent généralement des niveaux de compétences plus élevés ou des types de compétences spécifiques.
Structure de l'équipe
Déterminer la structure optimale de l'équipe et les rôles nécessaires pour mettre en œuvre et gérer la stratégie de portefeuille.
Infrastructure technologique
Assurez-vous que les outils et systèmes technologiques nécessaires sont en place pour soutenir la gestion du portefeuille, l'analyse des risques et le reporting.
Formation continue
Formation continue afin de maintenir les compétences de l'équipe à jour par rapport à l'évolution de la dynamique des marchés et des techniques de trading et d'investissement.
Dans l'ensemble
Les approches plus tactiques et actives nécessiteront davantage de compétences et de ressources humaines que les approches plus stratégiques et passives.
Considérations relatives à la réglementation et à la conformité
Il est essentiel de rester en conformité avec les réglementations en vigueur :
Cadre réglementaire
Comprendre et respecter toutes les réglementations applicables aux activités du portefeuille.
Cela varie en fonction du type de négociant ou d'investisseur.
Exigences en matière d'information
Mettre en place des systèmes permettant de respecter les obligations réglementaires en matière de reporting.
Information sur les risques
Informer correctement les investisseurs ou les parties prenantes des risques encourus.
Communication et rapports
Une communication efficace avec les parties prenantes est importante :
Cadre de reporting
Élaborer un cadre de reporting complet qui fournisse des informations claires sur les performances, les risques et le respect des objectifs du portefeuille.
Voici quelques exemples :
- Rendements mensuels
- Rendements annualisés
- Ratio de Sharpe
- Ratio de Sortino
- Bêta
- Alpha
- Drawdown maximum
- Valeur à risque (VaR)
- Écart-type
- Allocation de portefeuille
Éducation des parties prenantes
Informer les parties prenantes de la stratégie de portefeuille, de ses résultats potentiels et de ses limites éventuelles.
Mais ne divulguez pas d'informations exclusives.
Transparence
Maintenir la transparence sur les activités du portefeuille, en particulier pendant les périodes de sous-performance ou de tensions sur les marchés.
Conclusion
La conception d'un portefeuille est un processus complexe qui exige une compréhension approfondie de la finance, de l'économie et de la gestion des risques, associée à des compétences pratiques de mise en œuvre.
Il s'agit d'équilibrer de nombreux facteurs et de faire des compromis entre des objectifs concurrents.
Il s'agit d'un processus itératif et continu, qui nécessite une surveillance et une adaptation constantes à l'évolution des marchés et des besoins des parties prenantes.
En fin de compte, le succès de la conception d'un portefeuille est mesuré par ses résultats dans le monde réel.
Une planification et une analyse approfondies sont importantes, mais le véritable test a lieu lorsque le portefeuille est mis en œuvre et qu'il est confronté au monde réel.
Un portefeuille bien conçu doit être suffisamment solide pour résister à différents environnements de marché tout en atteignant les objectifs fixés.
La complexité et l'étendue des connaissances nécessaires à la conception d'un portefeuille efficace soulignent la valeur d'une gestion professionnelle des investissements.
Toutefois, même pour les investisseurs individuels, la compréhension de ces principes peut permettre de prendre des décisions plus éclairées et de mieux aligner les stratégies de négociation ou d'investissement sur les objectifs financiers personnels.
La compréhension de ces principes est également utile à ceux qui pensent que le trading est de l'argent facile. Ce n'est pas facile et vous devez faire face à un grand nombre de personnes et d'institutions sophistiquées impliquées dans les marchés.