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Le trading de l’indice FTSE 100 (alias le "Footsie")

indice FTSE 100 - Footsie

Quand on parle des marchés boursiers britanniques, impossible d’ignorer le FTSE 100, plus familièrement appelé le "Footsie". Créé en 1984, cet indice regroupe les cent plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Londres, selon leur capitalisation boursière. Son nom vient du Financial Times Stock Exchange, même si, entre nous, "Footsie" est bien plus simple à prononcer.

C’est l’indice phare du Royaume-Uni, souvent perçu comme un baromètre de l’économie britannique. Mais en réalité… les choses sont un peu moins simples qu’il n’y paraît.

Un indice britannique à l’accent global

On pourrait croire que le FTSE 100 reflète fidèlement la santé économique du Royaume-Uni. Or, c’est loin d’être le cas. Déjà en 2006, une étude révélait que près de 60 % des revenus des entreprises de l’indice venaient de l’étranger, et cette tendance n’a cessé de s’amplifier.

En fait, la plupart des géants du FTSE 100 sont des multinationales : elles opèrent partout dans le monde, certaines publient même leurs résultats en dollars plutôt qu’en livres sterling. Résultat ? Le Footsie est souvent plus sensible à l’économie mondiale qu’à l’économie britannique.

Par exemple, une crise en Chine ou une chute brutale du pétrole peut faire plus de dégâts sur le FTSE qu’une mauvaise statistique britannique.

Un indice déséquilibré mais dynamique

Le FTSE 100 n’est pas un club figé. Il est revu tous les trimestres, et des sociétés peuvent y entrer ou en sortir selon leur capitalisation boursière. Une entreprise n’est pas automatiquement exclue si elle passe 101e, mais si elle chute plus bas, elle risque de disparaître de l’indice.

Ce mécanisme garantit un indice "à jour", mais il a un effet collatéral : le FTSE 100 ne représente pas l’économie britannique dans son ensemble, mais plutôt une poignée de mastodontes... souvent issus des mêmes secteurs.

Et justement, deux secteurs y règnent en maîtres : le pétrole et les mines, qui pèsent ensemble environ 30 % de l’indice. Le FTSE 100 compte notamment 5 grandes entreprises pétrolières et 11 sociétés minières, dont beaucoup sont tournées vers l’international.

👉 Ce biais structurel fait que le Footsie est très influencé par les prix des matières premières. Si le pétrole flambe, il monte. Si la Chine ralentit, il chute. Bref, il faut regarder bien au-delà de Londres pour comprendre ses mouvements.

Graphique du FTSE 100 en direct

La livre sterling : un facteur sous-estimé

Un autre point souvent négligé par les traders : l’impact de la devise britannique. De nombreuses sociétés du FTSE 100 réalisant leurs bénéfices en dollars ou en euros, une baisse de la livre sterling peut faire mécaniquement grimper l’indice (puisque les revenus étrangers "valent" plus en livres).

👉 C’est pourquoi le Footsie peut parfois monter alors que les nouvelles économiques au Royaume-Uni sont plutôt mauvaises. À surveiller lors des annonces de la Banque d’Angleterre !

Heures critiques et influence américaine

Même s’il est britannique, le FTSE 100 danse aussi au rythme des marchés américains. L’ouverture de Wall Street à 15h30 (heure de Paris) est souvent un moment clé : une annonce de la Fed ou des chiffres US meilleurs que prévu peuvent renverser complètement la tendance de l’après-midi.

👉 Si vous tradez en intraday, gardez un œil sur l’agenda américain. Ce n’est pas un simple "indice local".

Dividendes : un effet mécanique à ne pas oublier

Lorsque les entreprises du FTSE 100 détachent leur dividende, cela fait baisser mécaniquement l’indice, même s’il n’y a aucune panique sur le marché. C’est normal : le prix de l’action baisse du montant du dividende. Ce phénomène est subtil mais réel, surtout en saison de distribution.

👉 Il ne faut pas interpréter chaque repli comme un signal baissier : parfois, c’est juste... la comptabilité.

Trader le FTSE 100 : comment s’y prendre ?

Le FTSE 100 peut être tradé de différentes façons :

  • via des CFD, pour spéculer à la hausse comme à la baisse, avec ou sans levier ;
  • via des futures, plus adaptés aux traders confirmés ;
  • via des ETF, comme le iShares Core FTSE 100 (ISF), qui permet d’investir sur l’indice à long terme sans effet de levier.

C’est un indice très liquide, avec des spreads généralement serrés, ce qui en fait un terrain de jeu apprécié des traders actifs.

Le FTSE 100 comme outil de couverture

Si vous détenez un portefeuille composé d’actions du FTSE 100, vous pouvez envisager de le couvrir en ouvrant une position courte sur l’indice. Par exemple, si vous avez pour 13 400 £ d’actions, une position courte sur deux CFD (FTSE à 6 700 points) compense théoriquement l’exposition.

Mais attention : cette stratégie n’est pertinente que si votre portefeuille suit grosso modo la composition de l’indice. Sinon, vous risquez de voir l’indice monter… pendant que vos actions baissent.

Un indice à connaître pour bien le trader

Le FTSE 100 peut être une belle opportunité, à condition de ne pas se fier aux apparences. Ce n’est pas un miroir fidèle de l’économie britannique, ni un indice équilibré. C’est un panier de multinationales exposées à l’énergie, aux matières premières, à la devise et aux tendances mondiales.

👉 Bref, si vous voulez le trader sérieusement, apprenez à le décortiquer : composition, pondération, sensibilité aux devises, timing des annonces... Tous ces éléments font la différence entre un trade bien construit et une prise de position hasardeuse.

FAQ

Le FTSE 100, c’est quoi exactement ?

Le FTSE 100 est un indice boursier britannique qui regroupe les 100 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Londres, selon leur capitalisation boursière. On l’appelle aussi "Footsie". Il est souvent utilisé comme indicateur de performance du marché britannique, même s’il est en réalité très influencé par l’économie mondiale.

Pourquoi est-il autant influencé par le pétrole et les matières premières ?

Parce que près d’un tiers de sa composition est concentré dans les secteurs pétrolier et minier. Le moindre mouvement du baril ou une annonce sur la demande chinoise peut faire bouger l’indice dans un sens ou dans l’autre.

Est-ce qu’une baisse de la livre peut faire monter le FTSE 100 ?

Oui, et c’est un effet souvent méconnu. Quand la livre sterling baisse, les revenus étrangers des entreprises du FTSE 100 valent plus une fois convertis, ce qui peut faire grimper mécaniquement les cours.

Peut-on l’utiliser pour se couvrir contre un portefeuille d’actions ?

Oui, à condition que votre portefeuille suive à peu près la structure du FTSE 100. Sinon, la couverture risque de ne pas être efficace, voire contre-productive.

Quelles sont les heures à surveiller quand on le trade ?

L’ouverture de la Bourse de Londres (9h heure de Paris) et celle de Wall Street (15h30) sont les moments les plus volatils. Attention aussi aux publications de la Fed ou des données macro américaines.

Que se passe-t-il quand une entreprise du FTSE verse un dividende ?

L’indice baisse mécaniquement du montant du dividende détaché. C’est un phénomène normal et temporaire, mais qui peut tromper si on ne le connaît pas.

Y a-t-il des ETF pour investir sur le FTSE 100 ?

Oui, des ETF comme le iShares Core FTSE 100 (ISF) permettent d’investir à long terme sans utiliser de levier. Une option simple et peu coûteuse pour s’exposer à l’indice.

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